lundi 12 avril 2010

Stuart Dybek

Découverte du poète et nouvelliste américain
Stuart Dybek
Poésie et mixité urbaine

présentation par son traducteur
Philippe Biget

accompagnée de lectures par Colette Klein et Guy Chaty

lundi 15 mars 2010

Un poète au temps d'Aliénor: le troubadour Bertran de Born par Jean-Pierre Thuillat



Du Petit Larousse illustré jusqu'à l'Encyclopedia Universalis en passant par le Dictionnaire des poètes et de la poésie publié chez Gallimard en 1983 par Jacques Charpentreau et Georges Jean, aucun ouvrage de référence n'omet de consacrer une entrée conséquente à Bertran de Born.


dimanche 14 février 2010

Jean Orizet au Cercle Aliénor



"Quand j'interroge les dieux, les hommes, les arbres, les pierres et les villes, c'est moi-même que j'interroge afin de savoir qui je suis " Jean Orizet, La Vie autrement, Cherche Midi 1999.

mardi 19 janvier 2010

Séance du 9 janvier 2010 Hommage à Pierre Esperbé

Émouvant hommage rendu à
Pierre Esperbé


par ceux qui l'ont aimé et ont apprécié la qualité de son travail,
animé par Colette Klein
avec, par ordre d'intervention :
Katty Verny-Dugelay, Jean-François Blavin, Danièle Corre, Guy Chaty Bernadette Nicolas, Gérard Cléry, Simone Landry, Christian Deudon, Alex, Maurice Lestieux, Claude Gaisne.


Bernadette Nicolas, Maurice Lestieux, Alex



Guy Chaty, Colette Klein, Christian Deudon



LE GRAND REACTEUR

ce qu’il faut de nuit
pour teindre l’espace

aux fourmillements
de chaque lampe solitaire
le monde vit dans ses obscurités

au-delà du limpide
commence un noir sans fin
qui porte l’inconnu
toujours assoiffé
de lumière

Veillées des hommes à venir
à la recherche magnétique
du Grand Réacteur.

Pierre Esperbé
Clé de contact (1979)

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AU HASARD D’UN MURMURE

Aux arbres sans chercher la raison de leurs lèvres
le meilleur d’un émoi s’écarte d’un moment
pour une éternité
l’éphémère
un mutisme
calfeutre le tout dire et le tout à violer

Sur le déjà muet qui pousse
à répéter sans cesse tout ce qui fut écrit
le mot
traverseur d’âge
d’un début d’une fin
qui s’est fourvoyé
vidé
à bout de sens et de limites
remet sa mise et gagne
sur un coup
avant de perdre un peu de son usage
dans la veille de l’autre encore
du mystère sacré

Sur un plan d’eau une seule lumière
est-elle de l’ailleurs qui se dépose ?

Pierre Esperbé
Clé de contact (1979)

Pierre Esperbé (22 août 1924 – 30 juillet 2009)
Animateur de l’émission « Paroles et Chansons » sur Radio-Aligre, il avait auparavant animé des émissions sur la poésie, le théâtre, l’Histoire, l’Europe, adapté des nouvelles et, dans « Aide mémoire » des émissions – actuellement téléchargeables sur le site de Radio-Aligre – qui mettent en scène, avec la complicité d’un comédien, des interviews imaginaires permettant d’évoquer des personnages célèbres, par exemple : « Olivier de Serres », « Orélie Antoine 1er roi d’Araucanie et de Patagonie» , « Alexandre 1er Tsar de toutes les Russies », « Essénine », et même une personnalisation du « Temps » …


Poésie
Narthex. - Ed. PJ Oswald - 1971 –
Concerto pour marées et silence – Chambelland - 1974
La peau des spasmes - Chambelland - 1978
Clé de contact. - Ed. ARCAM - 1979
Inédits I à V - Collection Sajat – 2000-2001

Théâtre
L’échelle – GEP 1970
Théâtre 1 (Les démolisseurs – La fin - Gaz de vie) – ARCAM 1977

Chroniques
Des Histoires de Paris – L’Harmattan - 2005
La Presse : à croire ou à laisser – L’harmattan – 2006

Nouvelles
En remontant la rue – Collection Sajat - 2008

Romans
Au pied de l’Echafaud Ed. Pétra - 2007
Les Ventilateurs d’illusions - Ed. Persée (à paraître)

Autre
Couacs- Le Guichet – 1985
À demi-mots, et Clé pour l’infini Collection Sajat
L’Instant – Collection Sajat - 2009

Séance du 12 décembre 2009 : Entretien croisé Sylvestre CLANCIER – Bernard FOURNIER

De gauche à droite : Bernard Fournier, Sylvestre Clancier,
Maurice Lestieux,
Colette Klein, Simone Landry, Jeanine Salesse,
Suzanne Le Magnen, Philippe Biget.


De gauche à droite : Bernard Fournier, Sylvestre Clancier,
Maurice Lestieux, Colette Klein

dimanche 10 janvier 2010

Prix Aliénor 2009 décerné à Monique Labidoire

Le Prix Aliénor 2009 a été décerné à Monique Labidoire pour son recueil Requiem pour les mots paru aux éditions Editinter.




De gauche à droite : Maurice Lestieux, Monique Labidoire, 
Danièle Corre et Olivier Krafft




Discours de Danièle Corre, Présidente du Cercle : 

Si nous sommes ensemble aujourd’hui, c’est grâce au pouvoir des mots du poème qui nous fascinent, sans que nous puissions dire vraiment pourquoi. Il s’agit toujours d’une fête des mots dans laquelle nous nous reconnaissons. Or, Monique Labidoire nous invite à un Requiem pour les mots, dans un ouvrage de prose que nous avons reconnu et primé.

Ne faisons pas, par ailleurs, le rapprochement audacieux du choix d’un chant pour les mots, portant ce titre, avec le moment où Maurice Lestieux laisse son fauteuil de président. Les mots sont bien vivants et Maurice ne nous quitte qu’à moitié.

Sans doute les mots sont-ils impuissants à ramener parmi nous ceux qui ont disparu : à l’auteur, à Monique, de « retenir le souffle du passage en fol battement d’amour ». Sans doute, « la route fut déjà longue et dans les interstices des pierres, les mots cachés resteront muets et tremblants ». Sans doute, oubliant la phrase et les éléments de beauté qui la constituent, « les onomatopées ont gagné le terrain vague du langage ». Que dire aussi de certains jeux vains d’une poésie qui reste extérieure à son créateur ? « Quel poème surgira aujourd’hui de la source quand le sourcier lui-même quitte ses traces ».

Marquant des paliers d’existence, en liste de mots à la manière d’Annie Ernaux dans les Années, le constat se fait: « Les mots s’écrivent dans la tête et se mêlent aux mots de radio, du théâtre, de la musique, du ronflement du poêle, du soulier du voisin qui tombe lourdement sur le plancher. » Les mots ont à mener un rude combat pour être reconnus: ils « s’engagent, armés jusqu’aux dents, grenades amorcées ».

Malgré les douleurs, les constats d’horreur, les « mots saignants qui n’ont rien d’autre à faire que déchirer toutes les pages du livre », l’espoir, aussi faible soit-il, demeure, car intrinsèquement, « le poème porte l’espérance, il chante au plus haut des mots de douceur ».

Comment ne pas s’attarder sur cette ligne à graver au cœur de chacun ?:

« Gloire au jour persévérant de sève » !

et sur la dernière page :

« Le poème est là. Ne le cherchez plus.

Place au poème. » .


Danièle Corre
le 6 janvier 2010

Le Cercle Aliénor : 60 ans de poésie

Crée il y a bientôt soixante ans, en 1950,  sous l'impulsion de Jacques G Krafft, poète et universitaire, le Cercle de poésie et d'esthétique se place sous l'invocation d'Aliénor d'Aquitaine, (1132-1204) la petite-fille du Duc-troubadour Guillaume IX d'Aquitaine et de Gascogne, Comte de Poitiers, celle qui allait devenir Reine de France puis Reine d'Angleterre, véritable fondatrice de nos Lettres et protectrice des poètes et des artistes.
 
  Dès l'origine, autour des céramiques de la Belle Époque de la Brasserie LIPP, Boulevard Saint Germain, avec l'encouragement bienveillant de Marcellin Cazes, qui avait acueilli, entre autres, Léon-Paul Fargue, Saint-Ex, André Breton, se déroulaient les joutes et les débats de poètes tels qu'André Salmon, Jean Royère, Charles Vildrac, Jean Follain, Maurice Fombeure, Charles Le Quintrec, Théophile Briant, Angèle Vannier, Lionel Ray,  François Millepierres, Marc Alyn, Georges de Givray, Jacques Arnold, Marius Cleyet-Michaud et Serge Brindeau qui, dans la tradition d'Aliénor, ont perpétué dans cet aréopage l'élégance d'esprit, le souci de l'esthétique et l'attention chaleureuse aux poètes et à leur écriture actuelle.