dimanche 31 mai 2015

Séance 13 juin 2015, Nadine Albert-Ronsin


Aliénor

Cercle de poésie et d'esthétique Jacques G.Krafft

a l'honneur de vous inviter à la séance du
Samedi 13 juin 2015 à 16 h 15 précises

à la Brasserie Lipp (salle du 1er étage)
151, Boulevard Saint-Germain à Paris 6ème



« Yvan GOLL,
poète des cinq continents »

par

Nadine Albert-Ronsin



La capacité de la salle est limitée par la réglementation sur la sécurité des établissements recevant du public. En cas d’affluence, priorité sera donnée aux adhérents du Cercle. Les autres personnes seront admises dans la limite des places disponibles.

Le Comité Aliénor

lundi 11 mai 2015

Séance du 9 mai 2015: "Silvia BARON SUPERVIELLE : une œuvre entre deux voix " par Alain MASCAROU

Séance du 9 mai 2015: "Silvia BARON SUPERVIELLE : une œuvre entre deux voix " par Alain MASCAROU


Ce samedi Alain Mascarou nous a présenté sa lecture, son approche de l'écriture de Silvia Baron Supervielle. Alain Mascarou est né en 1945. Enseignant, critique, traducteur, il a publié des textes critiques sur la poésie français contemporaine -  Europe, Poezibao- ainsi que sur des auteurs étrangers de langue française. Il a traduit du turc divers ouvrages, dont des romans et nouvelles de Bilge Karasu et Mehmet Yashin. 

Alain Mascarou


Il débute la présentation par quelques éléments clefs de la bio-bibliographie de Silvia Baron Supervielle. Exilée argentine à Paris en 1961 elle ressent la fracture du "double exil", celui de ces ancêtres européens venus en Argentine et celui des Argentins retournés en Europe. Elle publie en français poèmes, traductions, essais, fictions avec "une prédilection pour les formes intermédiaires" qui décloisonnent les genres. Seront ainsi cités La Distance du Sable, Granit, 1983, L'Or de l'incertitude, José Corti, 1990, La frontière, José Corti, 1995, La Ligne et l'ombre, Seuil, 1999, Alejandra Pizarnik, Œuvre Poétique, Actes Sud, 2005, Sur le fleuve, Arfuyen, 2013, Lettres à des photographies, Gallimard, 2013, José Luis Borges, Poèmes d'amour, Gallimard, 2014, Notes sur Thèmes, Galilée, 2014.
 

Le critique soulignera l'impossibilité ou du moins la difficulté de la lecture de l’œuvre de Silvia Baron Supervielle en raison de l'oscillation constante entre les rivages de cette écriture qui tente de retenir le monde en train de se volatiliser. Les rivages sont bien sur ceux de ses racines et de son pays d'accueil mais aussi ceux des deux langues, française et espagnole. Alain Mascarou souligne l'importance de cet écart fantomatique entre les deux langues derrière lequel se cache la figure de sa mère. Aussi il met en évidence l'importance de cette oscillation entre deux sens qui conduit l'auteur à se traduire elle-même. Ces auto-traductions deviennent alors des œuvres non pas marginales mais bien originales car Silvia Baron Supervielle donne au texte traduit sa propre autonomie:
tout le long/ je perds mémoire/d'un fleuve// et nulle terre/ne garde trace/de mon pas
de largo a largo/el recuerdo de mi río/se desvía// y no hay ribera/ que guarde un rastro/de mi paso

Colette Klein
 
Aussi Alain Mascarou affirme t-il que le véritable pays de Baron Supervielle est celui de l'écriture qui conduit à de multiples jeux sur le texte et le métatexte comme dans L'Or de l'incertitude. Peu à peu, le fragment s'affirme comme forme tangentielle de cette presque poésie. Ces textes n'en finissent pas de naître presque poème, presque fiction et cherchent le passage manquant dans les lettres de l'alphabet. Une écriture de la mélancolie en découle ainsi qu'une sérénité frémissante qui vient des terres et visages quittés. 
Jean François Blavin

De cette expérience entre retour et recommencement surgit une cartographie personnelle qui se retrouve dans les blancs de ses poèmes. Tout palpite d'une présence double qui cherche au travers du bilinguisme à suppléer les insuffisances de sa propre langue. Cette peur de la mort du silence qui contient tout - Je crains la mort du silence- la conduit à découvrir le moi contemplatif d'où émerge l'écriture -j'écris à l'écart de moi- Le poète se dresse alors devant une fenêtre à la frontière du silence et de la langue. 
Guy Chaty

Cette image de la fenêtre pour Alain Mascarou est essentielle dans la construction du langage poétique de Silvia Baron Supervielle. En effet la fenêtre permet de voir et de se souvenir - Alain Mascarou souligne qu'en grec le mot pour désigner ces deux actions était le même-, d'ouvrir un dialogue avec la réalité intérieure. Se pose également la question de qui vient à la fenêtre? La réponse sans conteste est la figure maternelle, disparue alors qu'elle avait 3 ans et explique ce double balancement entre une langue d’écriture et une langue maternelle, une langue de la présence et une langue mythique. 

Ainsi apparaît une seconde figure conjointement à la fenêtre, celle du fleuve - la Seine qu'elle voit depuis sa fenêtre et le Rio de la Plata-. Le fleuve prend alors une valeur ubiquista (Borges) et devient un signe migrateur, une intersection entre le réel et le récit. Le fleuve est le sang qui palpite, qui donne le rythme, le phrasé. Il charrie la mémoire et conduit vers le delta, vers la mort. Il permet alors de réunir les fantômes, les langues, les espaces, les temporalités et permet la métamorphose, la lecture. 

Christian Deudon

samedi 9 mai 2015

Séance du 9 mai 2015: "Silvia BARON SUPERVIELLE : une œuvre entre deux voix " par Alain MASCAROU


 Aliénor

Cercle de poésie et d'esthétique Jacques G.Krafft

a l'honneur de vous inviter à la séance du
Samedi 9 mai 2015 à 16 h 15 précises

à la Brasserie Lipp (salle du 1er étage)
151, Boulevard Saint-Germain à Paris 6ème


« Silvia BARON SUPERVIELLE :
une œuvre entre deux voix »

par

Alain MASCAROU
Avec les voix de Colette Klein, 
Colette Klein
Colette Klein

Guy Chaty 
Guy Chaty

et Jean François Blavin
Jean-François Blavin



La capacité de la salle est limitée par la réglementation sur la sécurité des établissements recevant du public. En cas d’affluence, priorité sera donnée aux adhérents du Cercle. Les autres personnes seront admises dans la limite des places disponibles.

Le Comité Aliénor

Séance suivante le 13 juin 2015 :

Yvan GOLL par Nadine ALBERT-RONSIN,
présidente de la Fondation Yvan Goll, 

samedi 11 avril 2015

« A la rencontre du Poème »


Aliénor

Cercle de poésie et d'esthétique Jacques G.Krafft

a eu l'honneur de se réunir autour de deux grandes figures poétiques contemporaines
 lors de sa séance du
Samedi 11 avril 2015
Monique W. Labidoire, Jean-Paul Giraux, Alian Duault, Béatrice Marchal


« A la rencontre du Poème »

Jean-Paul GIRAUX
Jean-Paul Giraux
Jean-Paul Giraux

présente

Dans un Jardin obscur,

écrit à deux par

Monique W LABIDOIRE 
Monique W Labidoire, Jean-Paul Giraux, Alain Duault
et Alain DUAULT
Monique W Labidoire, Jean-Paul Giraux, Alain Duault, Béatrice Marchal


Le Comité Aliénor








Séance suivante : Samedi 9 mai 2015 :
Silvia Baron-Supervielle par Alain Mascarou

samedi 28 février 2015

Séance du 14 mars 2015




Aliénor

Cercle de poésie et d'esthétique Jacques G.Krafft

a reçu lors de sa séance du
Samedi 14 mars 2015à la Brasserie Lipp

Marianne Simon-Oikawa
Mariane Simon-Oikawa
©Bernard Fournier

son intervention portait le titre
De la Picardie au Japon
Espaces de Pierre GARNIER
(1928-2014)

Marian Simon-Oikawa et Béatrice Marchal
© Bernard Fourmier







lundi 16 février 2015

Péguy Poète par Claire Daudin

Ce samedi 14 février le Cercle Aliénor, présidé par Béatrice Marchal a reçu Claire Daudin, Présidente de l'Amitié Charles Péguy


Ancienne élève de l’E.N.S, agrégée et docteur en Lettres modernes, Claire Daudin enseigne à l'Institut Albert Le Grand à Angers. Écrivain, elle a publié en 2006 Dieu a-t-il besoin de l'écrivain ? (Cerf). Elle a reçu le Grand Prix catholique de Littérature 2010 pour son roman Le Sourire (Cerf). En 2011 sont parues ses Dernières nouvelles du Christ (Cerf) ainsi que Le rendez-vous de Moissac (Actes Sud). Enfin elle a publié de nombreux articles et essais sur Péguy comme Comprendre Péguy (ed Max Milo, 2013) et enfin a dirigé la publication de Charles Péguy,  Œuvres poétiques et dramatiques dans la collection Bibliothèque de la Pléiade (nº60) chez Gallimard en 2014.


 Sa présentation a porté sur Péguy poète. Elle a  donc tenté pour les amis du Cercle Aliénor d'analyser la dynamique de l’écriture de Péguy qui oscille de la prose aux vers libres avant de s'astreindre aux vers réguliers. Elle situe justement la poésie de Péguy dans l’espace de ce passage entre genre. Cela a conduit Claire Daudin à revenir sur les idées reçues qui entourent la réception des écrits de Péguy.  Elle souligne la difficulté et la nécessaire remise à plat de son œuvre aujourd'hui, 100 ans après sa mort. En effet, celle-ci étant en grande partie posthume, les différents éditeurs ont cloisonné, découpé ses textes, rajouté des titres. Tout cela a conduit à une lecture biaisée et parfois partisane de Péguy. Face à cela elle affirme, grâce à son travail de recherches minutieuses pour l’élaboration de l'édition de l'œuvre complète,  la fidélité du poète à ses valeurs et ainsi la dimension civique de sa poésie. 


Aussi dans cette volonté d'être utile, de porter la voix du peuple, Péguy fonde la revue Les cahiers de la Quinzaine. Il consacrera tout son temps et son énergie à cette revue qu'il anime et publie laissant de côté l'écriture de textes plus personnels. Ce n'est qu'au tournant des années 1910 que l'écriture poétique fait son retour dans l’œuvre de Péguy. Celle-ci trouve sa source dans la culture populaire, la chanson, son univers d'enfant - sa mère était rempailleuse de chaises et son père menuisier. Le surgissement de cette voix poétique survient alors que l'homme est malade et torturé par son amour inattendu pour Blanche Raphaël. De ce combat intérieur sortiront plusieurs textes dont [Véronique] Dialogue de l'histoire et de l’âme charnelle en 1909 et surtout toute une série de quatrains qui ne seront publiés que de façon posthume. Ceux-ci au rythme bien marqué 6/4 apparaissent comme la pulsation d'un cœur qui se décharge de cette morsure de la passion. 


Claire Daudin nous a ensuite présenté Les mystères de Péguy poète. Ils sont au nombre de trois Mystère de la charité de Jeanne d'Arc, Le porche du mystère de la deuxième vertu, Le mystère des Saints Innocents. Dans ces textes apparaissent de nombreux vers mais encore entremêlés d'artifices théâtraux ou romanesques. 


Enfin Péguy se lance dans la conquête de l'alexandrin avec sa trilogie de Tapisseries envisagées comme une véritable ascèse poétique. Son vers corseté imprime une cadence afin de mener son lecteur dans un souci de faire peuple. Ainsi apparaît la figure de la procession. Le poème est à offrir, il n'est pas égoïste, il se présente au peuple, le rassemble pour le mettre en marche.

Enfin après cette brillante présentation les membres et amis du Cercle ont pu poser leurs questions - Péguy quel écho aujourd'hui?- et discuter librement de cette poésie qui met en marche. 


Je vous laisse donc avec ce vers de Péguy introducteur du Mystère de la deuxième vertu: La foi que j'aime le mieux, dit Dieu, c'est l'espérance. 


samedi 14 février 2015

ALIÉNOR RECOIT CLAIRE DAUDIN


Aliénor

Cercle de poésie et d'esthétique Jacques G.Krafft

a eu l'honneur de recevoir le Samedi 14 février 2015 à 16 h 15 précises Claire Daudin, directrice de la nouvelle édition des Œuvres poétiques et dramatiques de Charles Péguy dans « la Pléiade »


Claire Daudin et Béatrice Marchal



sa présentation portait le titre de "Péguy poète"






Le Comité Aliénor

Séance suivante : Samedi 14 mars 2015 :
Pierre Garnier par Marianne Simon-Oikawa